Après un décès découvert tardivement, il arrive que l’odeur de cadavre rende un logement totalement inhabitable, même après le passage d’une entreprise de nettoyage post-mortem.
Familles, bailleurs, syndics ou agences se retrouvent alors face à une question difficile :
pourquoi l’appartement sent encore la mort alors qu’il a été nettoyé et désinfecté ?Cet article a pour objectif d’expliquer simplement :
- ce qui se passe réellement dans un logement après un décès,
- pourquoi la désinfection ne suffit pas à enlever l’odeur de cadavre,
- dans quels cas il faut faire intervenir un spécialiste de la neutralisation d’odeurs post-mortem,
- comment se déroule concrètement une intervention technique de BST AERO.
Que se passe-t-il dans un logement après un décès découvert tardivement ?
Lorsqu’un corps reste plusieurs heures ou plusieurs jours dans un logement, un processus naturel de décomposition se met en place.
Il génère :
- des liquides biologiques qui peuvent s’infiltrer dans les sols, plinthes, cloisons,
- des molécules organiques volatiles (amines, composés soufrés, acides organiques…), responsables de l’odeur très caractéristique de putréfaction,
- une imprégnation progressive des surfaces poreuses : dalle béton, chape, plâtre, bois, joints, revêtements, textiles.
Même après retrait du corps, les matériaux continuent de
relarguer ces composés dans l’air intérieur.
C’est la raison pour laquelle
l’odeur de cadavre persiste longtemps dans l’appartement ou la maison, parfois dans plusieurs pièces ou parties communes.
Nettoyage post-mortem et destruction des odeurs : deux interventions différentes
Beaucoup de sinistrés pensent qu’un nettoyage post-mortem suffit à régler le problème.
En réalité, il s’agit de deux métiers complémentaires :
- la désinfection / nettoyage : retrait des résidus visibles, désinfection des surfaces, sécurisation sanitaire immédiate ;
- la neutralisation des odeurs : traitement spécifique visant à décomposer les molécules responsables de l’odeur de cadavre dans les matériaux et l’air intérieur.
Une entreprise de nettoyage agit principalement
en surface. Or, les molécules de putréfaction sont
profondément infiltrées dans les supports.
Résultat :
- le logement semble propre,
- mais l’odeur de mort revient dès que la température augmente ou après quelques heures de confinement.
Pour restaurer un logement vraiment habitable, il faut compléter le nettoyage par une
intervention de neutralisation moléculaire dédiée aux
odeurs de cadavre, post-mortem et putréfaction.
Les erreurs fréquentes qui aggravent l’odeur de cadavre
Face à une odeur insupportable, certains réflexes bien intentionnés peuvent aggraver la situation :
Aération intensive et bricolage olfactif
- Aérer longuement dilue momentanément l’odeur, mais ne détruit pas les molécules.
- Les bombes désodorisantes, parfums, encens, huiles essentielles ne font que masquer l’odeur de cadavre en ajoutant d’autres composés odorants.
- Le mélange “odeur de mort + parfum fort” est souvent encore plus difficile à supporter.
Repeindre ou poser un nouveau sol trop tôt
- Peinture, enduits, sols stratifiés ou PVC posés sur des supports contaminés enferment les molécules dans les matériaux.
- Lorsque l’on marche sur un sol neuf, l’air emprisonné sous le revêtement chasse l’odeur sous les plinthes et dans les interstices.
- La source devient invisible et le traitement technique ultérieur plus complexe.
Avant toute rénovation, il est donc essentiel de réaliser un traitement spécifique des odeurs de cadavre.
Dans quels cas faire intervenir un spécialiste des odeurs post-mortem ?
Une intervention technique devient indispensable lorsque :
- l’odeur de cadavre persiste plusieurs jours après le nettoyage,
- le logement reste inhabitable malgré une désinfection,
- l’odeur s’est propagée dans plusieurs pièces ou les parties communes,
- il existe un enjeu immobilier : revente, relocation, restitution de logement, expertise d’assurance,
- les occupants ressentent nausées, maux de tête, gêne respiratoire, stress à chaque entrée dans le logement.
Dans ces situations, seule une
neutralisation moléculaire professionnelle permet de stabiliser durablement l’air intérieur et de rendre l’appartement de nouveau exploitable.
Comment se déroule une neutralisation d’odeur de cadavre avec BST AERO ?
Sur la base d’un diagnostic technique, BST AERO met en œuvre un protocole dédié aux odeurs post-mortem, distinct d’un simple nettoyage.
1. Analyse et cartographie de la contamination
- repérage des pièces touchées,
- identification des matériaux imprégnés (sols, plinthes, cloisons, éléments techniques),
- prise en compte des contraintes : copropriété, proximité de voisins, parties communes.
2. Traitement de l’air intérieur
Un traitement spatial par gaz secs actifs permet de :
- décomposer les molécules volatiles responsables de l’odeur de cadavre,
- atteindre les zones difficiles d’accès (faux-plafonds, interstices, volumes techniques).
3. Décontamination des surfaces et matériaux
Des formulations non corrosives, non toxiques et biodégradables sont appliquées sur :
- sols, plinthes, murs,
- zones de ruissellement ou d’absorption,
- éléments fortement contaminés nécessitant un traitement ciblé.
Lorsque c’est nécessaire, certains éléments
peuvent être déposés ou ouverts localement afin de traiter la cause en profondeur.
4. Contrôle olfactif et qualité de l’air
En fin d’intervention, un contrôle olfactif est réalisé en présence des parties concernées (famille, bailleur, expert, syndic).
Selon la configuration, des appareils de mesure peuvent être utilisés pour évaluer la qualité de l’air et confirmer la stabilisation du site.
Pour en savoir plus, la page dédiée explique en détail le protocole :
« Élimination durable des odeurs de cadavre, post-mortem et putréfaction »
Conseils pratiques pour les familles, bailleurs et syndics
En cas d’odeur de cadavre dans un logement :
- Ne jamais laisser le logement occupé tant que l’odeur est présente ;
- Faire intervenir en premier lieu une entreprise de nettoyage post-mortem pour la partie sanitaire ;
- Éviter d’engager des travaux de rénovation avant le traitement olfactif ;
- Conserver si possible les informations utiles : durée avant découverte, zones atteintes, type de revêtements ;
- Contacter ensuite un spécialiste de la destruction d’odeurs post-mortem pour évaluer la faisabilité d’une neutralisation complète.
Une intervention réalisée dans le bon ordre (désinfection, puis neutralisation des odeurs, puis rénovation éventuelle) permet de sauvegarder le logement et de limiter les coûts de remise en état.
Pour aller plus loin consulter notre https://www.bstaero.fr/faq/