Après un décès survenu dans un logement, il est parfois difficile de savoir si un simple nettoyage suffira ou si un traitement professionnel des odeurs est nécessaire.
Plusieurs signes doivent alerter et faire envisager une neutralisation moléculaire post-mortem.
1. Le décès a été découvert tardivementPlus le délai entre le décès et la découverte est long, plus :
- les molécules de décomposition sont nombreuses,
- les matériaux (sols, plinthes, murs, mobilier) ont eu le temps de s’imprégner,
- l’odeur devient difficile à éliminer avec des moyens classiques.
En cas de décès découvert après plusieurs jours, un traitement professionnel des odeurs est quasiment toujours indispensable.2. L’odeur persiste malgré nettoyage, aération ou désinfectionMême après :
- passage d’une entreprise de nettoyage,
- désinfection des surfaces,
- aération prolongée du logement,
l’odeur :
- reste présente dès que le logement est refermé,
- se mélange parfois à une odeur de renfermé,
- revient fortement par temps chaud ou humide.
C’est un indicateur clair que les matériaux sont imprégnés et qu’un traitement spécifique des odeurs post-mortem est nécessaire.3. L’odeur est localisée mais très intenseCertaines configurations présentent :
- une pièce particulièrement touchée (chambre, salon, couloir),
- un angle de pièce, une zone de sol, un palier,
- une odeur forte près des plinthes, sous une fenêtre, près d’un lit ou d’un fauteuil.
Cette localisation suggère que :
- des fluides corporels ont pénétré dans les supports,
- les matériaux (parquet, stratifié, chape, doublage) agissent comme un réservoir d’odeurs.
Dans ce cas, une simple rénovation (peinture, nouveau sol) ne suffit pas et complique même le traitement ultérieur.
4. Le logement est invivable ou invendable en l’étatPlusieurs situations typiques doivent alerter :
- visites immobilières qui tournent court à cause de l’odeur,
- locataires ou proches incommodés dès l’entrée,
- impossibilité de rester dans le logement plus de quelques minutes sans gêne,
- obligation de maintenir les fenêtres ouvertes en permanence.
Lorsque l’odeur empêche :
- une occupation normale,
- une mise en location,
- une vente,
alors un traitement professionnel de destruction d’odeurs post-mortem est indispensable pour restaurer la neutralité olfactive.5. Contexte sensible : copropriété, assurance, gestion locativeUn traitement professionnel est fortement recommandé lorsque :
- un expert d’assurance est mandaté,
- un syndic ou une agence immobilière gère le dossier,
- un rapport technique ou une traçabilité est demandée,le logement se situe dans un environnement sensible (résidence services, hôtel, immeuble collectif…).
Dans ces contextes, une simple désinfection ne suffit pas : il est attendu une remise en état olfactive mesurable et documentée.