Si votre appartement sent le cadavre après un décès, il est important de suivre une démarche structurée.
Aération, produits ménagers, encens, bougies ou désodorisants ne suffisent pas et peuvent aggraver la situation en mélangeant les odeurs sans traiter la cause réelle.
Voici les étapes clés à mettre en place.
1. Éviter les fausses bonnes idées
En première intention, beaucoup de réflexes sont compréhensibles mais inefficaces :
- ouvrir les fenêtres en continu,
- pulvériser des désodorisants, parfums ou sprays textiles,
- allumer des bougies ou de l’encens,
- utiliser du vinaigre blanc, du bicarbonate ou des huiles essentielles,
- repeindre rapidement ou poser un sol neuf,
- recourir à des appareils d’ozonation grand public.
Ces actions ne détruisent pas les molécules responsables de l’odeur de cadavre. Elles les masquent temporairement, les déplacent dans d’autres zones du logement, ou les enferment sous des revêtements neufs, ce qui rend ensuite le traitement plus complexe.
2. Faire intervenir une entreprise de nettoyage pour la partie visible
La première étape consiste à faire intervenir une entreprise de nettoyage spécialisée décès pour :
- retirer les résidus visibles,
- nettoyer et désinfecter les surfaces,
- sécuriser les lieux sur le plan sanitaire.
Cette étape est indispensable, mais elle ne suffit pas à supprimer l’odeur : les molécules post-mortem sont déjà absorbées dans les matériaux (sols, plinthes, chapes, murs, textiles) et l'odeur reste persistante et insupportable.
3. Contacter un professionnel de la destruction d’odeurs post-mortem
Si l’odeur persiste après nettoyage, il est nécessaire de faire appel à un spécialiste de la neutralisation d’odeurs post-mortem.
Pour préparer le diagnostic, il est utile de :
- préciser la durée approximative entre le décès et la découverte,
- indiquer la ou les pièces les plus touchées (chambre, salon, couloir…),
- mentionner les revêtements présents (parquet, stratifié, carrelage, moquette, chape béton),
- fournir, si possible, quelques photos ou vidéos des zones concernées.
Sur cette base, un protocole adapté pourra être proposé :
neutralisation moléculaire de l’air, traitement en profondeur des matériaux, gestion des zones fortement imprégnées.
4. Ne pas engager de travaux avant traitement
Il est fortement déconseillé de :
- repeindre,
- poser un nouveau sol,
- doubler des cloisons,
- ou réaliser une rénovation esthétique avant le traitement des odeurs.
Ces travaux ne suppriment pas les odeurs de cadavre, ils les enferment dans les matériaux et déplacent les molécules dans d’autres zones. La bonne séquence est :
- nettoyage et désinfection,
- traitement professionnel des odeurs post-mortem,
- puis, si besoin, rénovation.
En résumé : Si votre appartement sent le cadavre après un décès :
- ne comptez pas sur les désodorisants, le vinaigre ou la simple aération,
- faites d’abord réaliser un nettoyage spécialisé,
- puis faites intervenir un professionnel de la destruction d’odeurs post-mortem pour traiter l'odeur
- attendez la fin du traitement avant d’engager des travaux de rénovation.
C’est la seule démarche permettant de retrouver une atmosphère neutre et exploitable dans la durée, que ce soit pour y vivre, louer ou vendre le bien.