Repeindre un mur, poser un sol neuf ou ventiler intensivement ne permet jamais d’éliminer une odeur de fioul. Contrairement à d’autres types de nuisances, les hydrocarbures pénètrent profondément dans les matériaux et se fixent dans la porosité du béton, des plinthes, des parpaings, des murs techniques, des zones enterrées et des supports bruts.
Ils ne restent pas à la surface : ils s’enfoncent dans les micro-capillarités et continuent à diffuser dans l’air pendant des mois ou des années.Les travaux de rénovation légers – peinture, résine, parquet flottant, carrelage ou revêtement PVC – enferment les molécules pétrolières sans les neutraliser. Ces dernières traversent ensuite les micro-joints, les interfaces sol–mur, les jonctions de plinthes ou les légères ouvertures laissées par les matériaux.
L’odeur réapparaît alors progressivement, parfois plus diffuse et plus difficile à localiser.Ce phénomène est encore plus marqué dans les pièces semi-enterrées ou en béton brut : caves, garages, locaux techniques, sous-sols, vides sanitaires.
La structure, naturellement poreuse, agit comme une éponge chimique, capable d’absorber puis de relarguer les hydrocarbures en continu.
Une rénovation n’est utile qu’après un traitement spécialisé, car seule une neutralisation moléculaire en profondeur peut stopper la diffusion. Avant tout travaux, il est donc indispensable de :
- neutraliser les molécules pétrolières à l’intérieur des matériaux,
- puis vérifier l’efficacité grâce à un contrôle de qualité de l’air.
Sans cette étape, repeindre ou rénover ne fait que masquer temporairement l’odeur et rendre le sinistre plus compliqué à corriger.